A propos des consultations psychologiques ...

Tout d’abord, il n’y a pas de durée réglementaire. On ne peut jamais savoir combien de temps ça va durer à l’avance : parfois, on pensait venir deux fois et on se rend compte qu’on a envie de continuer, que d’autres choses se sont ouvertes.

A l’inverse, parfois cela prend moins de temps que prévu. Il y a aussi des différences entre les psys. Certain·e·s ont davantage l’habitude des thérapies brèves et d’autres moins. C’est toujours quelque chose dont on discute avec son psy et sur lequel on se met d’accord. Quoi qu’il arrive, celui qui consulte est libre d’interrompre son suivi, de le ralentir à sa guise. Il faut se sentir à l’aise d’en parler au psy. C’est aussi son travail de l’entendre.

Au contraire, les consultations ne s’adressent pas uniquement aux personnes qui ont une maladie mentale. Au planning familial, nous accueillons toute personne qui ressent à un moment une difficulté de vie. Par exemple, vous avez des difficultés à vivre un deuil, vous vivez un problème avec un collègue, un mal-être qui vous rend triste sans raison apparente, des difficultés à vous faire des ami·e·s ou encore des problèmes relationnels avec vos proches. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises raisons de pousser la porte d’un cabinet psychologique.

Parfois, on est un peu gêné·e d’aller voir un psy et on n’ose pas trop le dire même si les mentalités évoluent. Dans certains pays, il est tout à fait normal de dire « je vous rejoins au resto après le rendez-vous chez mon psy ». Finalement, quelle que soit la situation, aller voir un psy c’est prendre soin de soi et ce serait peut-être même plutôt responsable que fou !

L’image du psy totalement muet est parfois véhiculée par les médias alors qu’elle ne correspond pas toujours à une réalité. Ca dépend notamment de la formation du psy. En effet, en psychologie, il existe différentes orientations qui ont toutes leurs particularités. Dans certaines orientations, on a tendance à parler plus que dans d’autres. Au-delà de la formation, cela dépend bien sûr de la personnalité du psychologue. Une thérapie, c’est avant tout une relation entre deux personnes qui ont chacune leur caractéristiques propres.

Ici au planning, les thérapeutes sont dans l’interaction et c’est un travail de co-construction avec le patient. C’est quelque chose qui peut être discuté avec le psy et vous ne devez pas hésiter à dire ce que vous attendez dans ce domaine. Le psy pourra essayer de s’y adapter ou du moins vous dire s’il ne le peut pas.

Le fait de venir une ou deux fois, cela peut soulager et suffire à certaines personnes. Cela peut faire du bien et c’est ok comme ça. Mais rappelons-nous que le psy n’a pas de baguette magique. La plupart du temps, cela dure plus longtemps que deux fois.

En effet, il faut souvent un peu de temps au psy pour comprendre la situation et les attentes de la personne qui vient le consulter. Le·la patient·e peut aussi prendre ce temps pour sentir s’il·elle est à l’aise. En fait, la durée exacte n’est jamais connue. Cela dépend du temps dont la personne dispose, de la relation avec le thérapeute, de l’évolution de la thérapie et ce qui en émerge et des évènements de vie qui évoluent en parallèle aussi.

C’est une attente fréquente des patient·es. Pourtant, habituellement, tant les psychologues que les conseillers conjugaux et familiaux ne donnent pas de conseil. Le thérapeute est un professionnel de la relation d’aide mais il ne sait pas mieux que le·la patient·e ce qui est bon pour lui·elle. En revanche, il·elle n’est pas impliqué émotionnellement dans la situation et peut donc la regarder avec plus de recul.

Nous essayons d’accompagner les personnes dans la réflexion, d’envisager les pistes qui existent afin de l’aider à sortir d’une vision unique des choses. Le but est de mobiliser les ressources de la personne (qu’elle ne voit parfois plus) afin de lui permettre d’envisager les choses sous un autre angle et de mettre en place, si elle le souhaite, des choses pour faire évoluer sa situation.

Le travail du psy est d’accueillir toute personne telle qu’elle est et quelle que soit son histoire. Notre travail n’est possible que dans un climat de bienveillance, de confiance et de confidentialité.

Il arrive parfois que les patient·es ressentent de la honte de par leur comportement ou à l’inverse que des personnes pensent que leur problème va paraitre ridicule aux yeux du thérapeute. Aucun problème n’est ni trop, ni pas assez grave. Ce qui compte pour vous comptera pour votre thérapeute et elle n’est pas là pour vous juger. Quoi qu’il en soit, le respect est toujours central et le thérapeute peut entendre ce que le·la patient·e à a lui dire.

Par contre, il peut arriver parfois que certaines problématiques ne puissent pas être prises en charge par un·e thérapeute. Dans ce cas, il·elle renvoie alors la personne vers un thérapeute formé à la demande à prendre en charge.